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Chikungunya : retarder au maximum la propagation du virus


PAPEETE, le 10 juin 2014. Onze jours après le signalement du premier cas importé de chikungunya en Polynésie française, aucun cas secondaire n’a été encore recensé. La vigilance reste de mise face aux moustiques car la dengue, elle, reprend de la vigueur. Ne jamais baisser la garde face aux moustiques qui sont les transmetteurs des arboviroses, ces maladies comme la dengue ou le chikungunya, voilà le message que le Bureau de veille sanitaire de Polynésie entend faire passer. Onze jours après le signalement du premier cas importé de chikungunya sur le territoire de Polynésie, les autorités sanitaires retiennent leur souffle. Aucun cas secondaire de chikungunya n’a été signalé pour le moment.

Mais, il est encore trop tôt pour lever l’alerte maximale en fonction de la durée d’incubation du virus chez l’homme, qui peut aller jusqu’à -voire dépasser- la quinzaine de jours. La vigilance reste donc de mise dans l’immédiat et le restera après. Car le chikungunya est à nos portes dans différents territoires du Pacifique. Plus de 2 000 cas recensés en Micronésie depuis août 2013 et l’apparition du virus sur l’île de Yap. Plusieurs milliers de cas de chikungunya également aux Tonga, beaucoup plus proches de nous, qui font face à une épidémie majeure depuis avril dernier.
«Ce que nous demandons en priorité, c’est que les personnes atteintes de symptômes faisant penser à la dengue ou au chikunguynya consultent un médecin et que les signalements des cas suspects soient effectués le plus rapidement possible» explique le docteur Jean-Marc Ségalin, du Bureau de veille sanitaire. Autour de cas isolés en effet, les autorités sanitaires peuvent mettre des moyens efficaces d’éradication des moustiques, pour retarder la propagation du virus.

Ensuite c’est à la population de se prendre en mains pour dégiter autour des maisons et se protéger individuellement avec des répulsifs contre les piqûres de moustiques. En Guadeloupe, le chikungunya se propage actuellement très vite : plus de 5 000 cas sur la dernière semaine de mai (et 24 000 cas depuis décembre 2013), où l’on craint désormais une épidémie de grande ampleur.


La dengue reprend de la vigueur

L’épidémie de dengue s’accélère depuis deux semaines, particulièrement à Tahiti et dans les îles sous le Vent. Le bureau de veille sanitaire recense 10 à 20 cas de dengue confirmés au cours des dernières semaines alors qu’ils n’étaient pas plus de cinq par semaine fin février. Des foyers de dengue sont signalés également aux Tuamotu (Arutua et Mahini).


Pour lire le dernier bulletin complet du Bureau de veille sanitaire, publié ce mardi CLIQUER ICI

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 10 Juin 2014 à 16:07 | Lu 1154 fois