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Carnet de voyage à Rangiroa : rêve turquoise au Lagon bleu


Symphonie de bleus et de vert jade, le Lagon bleu est un lagon incrusté dans la barrière de corail de Rangiroa.
Symphonie de bleus et de vert jade, le Lagon bleu est un lagon incrusté dans la barrière de corail de Rangiroa.
PAPEETE, le 11 septembre 2017- Les qualificatifs se bousculent quand on veut évoquer le Lagon bleu, cette gigantesque piscine naturelle de quatre kilomètres de diamètre que la barrière de corail de Rangiroa protège de ses motu comme un écrin. Excursion dans l’antichambre du paradis…

Notre guide sillonne sans hésitation aucune l’immense lagon de Rangiroa qu’il connaît comme sa poche. Son speed-boat emmène à vive allure une douzaine de touristes, propulsés par plus de 200 chevaux qui ne demandent qu’à les rapprocher du paradis.
L’heure de trajet est finalement vite avalée, alors que se profile déjà sur l’horizon un fin ourlet de dentelle verte, les cocotiers des motu entourant le mythique Lagon bleu.


De la lumière et des bleus

En arrivant, on commence par donner à manger aux frégates qui se disputent des petits morceaux de poissons.
En arrivant, on commence par donner à manger aux frégates qui se disputent des petits morceaux de poissons.
Le lieu du mouillage est toujours le même, à quelques brasses de la plage, dans à peine cinquante centimètres d’eau. En vrac, appareils photos, chapeaux, sacs, palmes, masques, chacun débarque ce qui lui paraît essentiel pour une journée qui s’annonce exceptionnelle.
Avant même les bleus de l’océan, c’est la lumière qui accueille les visiteurs : une lumière éblouissante, aveuglante presque, comme un immense flash permanent. Sur les faibles profondeurs aigue marine du “lagon dans le lagon”, les rayons du soleil ricochent doublement : sur l’eau d’abord, sur le sable blanc ensuite. D’instinct, on sent bien qu’on pose ici les pieds sur une autre planète.
La plage, à l’intérieur du Lagon bleu, n’en finit pas de s’étendre, avant que la profondeur ne donne un peu plus de contenance à cette onde cristalline qui se pare alors des plus belles nuances du bleu, celles que l’on retrouve dans une seule pierre au monde, le larimar de la République dominicaine…


Requins et frégates

Attraper un requin au lasso n’est pas si facile. Séance caresses avant sa remise à l’eau.
Attraper un requin au lasso n’est pas si facile. Séance caresses avant sa remise à l’eau.
Guide et marin sont déjà à l’œuvre : chacun prend ses marques dans la cabane ombragée où le repas va être préparé par les deux Paumotu. Les touristes, après une petite séquence explications, sont invités à patauger, à barboter, à marcher, à explorer leur nouvel univers le restant de la matinée.
Tous s’éparpillent, qui dans la piscine naturelle géante, qui sur les motu. Les surprises sont permanentes : dans quelques décimètres d’eau, petites raies, poissons vif argent, mais aussi requins à ailerons noirs et même requins citrons viennent saluer les visiteurs.
À terre, ce sont les noddis bruns, les sternes blanches, les frégates qui tourbillonnent autour des intrus. Une seule consigne, ne déranger sous aucun prétexte la quiétude d’un nid ou un poussin à terre. On observe, on “mitraille” derrière son téléobjectif, mais on respecte, avant toute chose, ces animaux…


Poissons grillés et fous rires

À l’heure du “kaikai”, les appétits sont féroces. Il est vrai que le poisson grillé est excellent.
À l’heure du “kaikai”, les appétits sont féroces. Il est vrai que le poisson grillé est excellent.
Dans la couronne cernant le Lagon bleu, apparemment, les oiseaux sont encore les seuls habitants, avec quelques crustacés et insectes. La promenade pourrait durer ainsi des heures, entre l’ombre bienfaitrice des cocotiers, les miki miki, les kahaia et la lumière de la plage.
Il faut pourtant bien rentrer faire honneur au déjeuner. L’équipage de notre bateau, pendant que les touristes lézardaient, n’a pas perdu son temps : au “pupuhi” (fusil sous-marin), la base du repas de midi a été assurée, le produit de la chasse grillant déjà à l’extérieur de la cabane. La table est mise, avec pour nappe des palmes de cocotiers. La soif d’abord, la faim ensuite… Chacun mange de bon appétit, se régalant de chirurgiens à la chair onctueuse, de blanc de coco, de fruits frais amenés dans une glacière et de salade. Tout le monde a le sourire, les blagues fusent, en italien, en anglais, en japonais, parfois en français ou en paumotu. Le rire et la bonne humeur n’ont pas de frontières…


Visite à “Shark City”

Tous en rang, face à une meute de dizaines de requins affamés : sans doute l’un des plus beaux “feedings” de Polynésie française, accessible à tous.
Tous en rang, face à une meute de dizaines de requins affamés : sans doute l’un des plus beaux “feedings” de Polynésie française, accessible à tous.
Après la sieste, que feront même les adeptes les plus mordus du bronzage, vient le moment tant attendu de la visite à “Shark City”. On revient au bateau qui s’ancre dans quelques mètres devant le grand Lagon bleu. La couleur de l’onde, plus foncée, indique qu’il y a trois ou quatre mètres de fond. Chacun vient placer ses mains sur la corde attachée à un corps mort.

L’un des marins se met à l’eau, alors qu’une horde de requins tourne et vire déjà autour des visiteurs, pas tous très rassurés. Le marin tient dans sa main un petit seau contenant les restes des poissons grillés de midi. Les premiers morceaux à peine jetés aux squales, ces derniers se déchaînent. Les spécialistes appellent cela des moments de frénésie alimentaire. Les requins, qui sont désormais plus de soixante, forment un nuage serré. Ils savent bien qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. La lutte entre eux est sévère pour s’octroyer des miettes du festin.


Un feeding inoubliable

L’eau si tranquille semble parfois entrer en ébullition. La sarabande dure ainsi jusqu’à épuisement du stock. En signe de clap final, le marin jette au milieu de la meute son seau vide. Les requins viennent le renifler et comprennent le message. La fête est finie pour aujourd’hui, et, de suite, les rangs se dispersent.
Encore tremblants d’émotion, les touristes peuvent regagner l’échelle du bateau et remonter à bord. Les clichés s’annoncent fantastiques, les commentaires relèvent de la jubilation, même les plus peureux au départ ne regrettent pas leur témérité, en passe au fil des minutes, de devenir de la bravoure. Tartarin pas mort... Sûr, à Tokyo, Rome ou New York, on va en entendre parler du feeding au Lagon bleu…

Textes et photos : Daniel Pardon




L’heure de la sieste a sonné ; à l’ombre d’un cocotier ou dans la cabane, vous avez le choix.
L’heure de la sieste a sonné ; à l’ombre d’un cocotier ou dans la cabane, vous avez le choix.

Rangiroa pratique

Pour y aller
Vols quotidiens sur Air Tahiti. Choisissez des heures creuses pour des tarifs avantageux.

Pour y séjourner
Tahiti Infos a cédé aux charmes de l’hôtel Kia Ora Rangiroa, avec ses 63 bungalows et surtout ses deux osmoseurs qui fournissent de l’eau douce à gogo (un luxe inouï aux Tuamotu) : piscines privatives, grande piscine, jacuzzis, douches, il n’y a pas que du sel et du sable dans cet oasis.

Pour visiter le Lagon bleu
Le Kia Ora utilise les services d’un prestataire. La qualité est garantie.

Autres excursions
L’Île aux récifs, les Sables roses…

Tahiti Infos a adoré
Au Kia Ora, outre la profusion d’eau douce pour bichonner sa peau et ses cheveux (les dames apprécieront), bon point pour les massages, soit oriental, soit thaïlandais. Un régal après ou avant un jacuzzi.

Tarifs
En passant par “Séjours dans les îles” d’Air Tahiti, vous obtiendrez des packages vraiment très attractifs (www.sejoursdanslesiles). Huit hébergements vous sont proposés, allant de 45 406 Fcfp (vol + 2 nuits) à 64 206 Fcfp (vol + 2 nuits). Pour le Kia Ora, tarif à partir de 53 906 Fcfp (vol + 1 nuit + petit déjeuner)













Rédigé par Daniel Pardon le Lundi 11 Septembre 2017 à 09:18 | Lu 5473 fois