Tahiti Infos

Carburant pêche : tendre vers un effort global des secteurs économiques


Carburant pêche : tendre vers un effort global des secteurs économiques
Le Fonds de Régulation du Prix des Hydrocarbures (FRPH) a pour objet d’éviter une fluctuation brutale du prix « public » des hydrocarbures. Ce qui permet, entre autre, de soutenir les activités économiques essentielles au Pays. Pour autant, l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la mesure, ajoutée à une hausse continue du prix du baril de pétrole, ne permettent plus de maintenir l’équilibre de ce fonds de régulation qui, selon les dernières estimations, atteindrait d’ici la fin de l’année un déficit de 3 milliards.

Pour couper court à la polémique sur un prix à la pompe qui augmente en Polynésie française, alors que le cours du « brent » sur le marché mondial diminue, il convient de rappeler que nous sommes tributaires du prix d’achat de nos produits pétroliers raffinés à Singapour et en Corée du Sud, prix qui restait très élevé à la date d’achat de notre chargement.

Les professionnels tous secteurs confondus doivent garder à l’esprit qu’aujourd’hui, ils ne paient pas l’essence au prix réel mais à un prix bien inférieur : une différence à la charge du Pays. Plus le Pays compense, plus le déficit du fond se creuse, au point où la baisse des cours ne suffit pas à le compenser.

En regard du déséquilibre du FRPH « le gouvernement a souhaité qu’il y ait un effort global de tous les acteurs économiques bénéficiaires d’hydrocarbures détaxés ».En effet, si aucune mesure n’est appliquée, pour un retour à l’équilibre du FRPH, le prix des hydrocarbures s’envolera, entraînant ainsi dans son sillage une paralysie de certaines activités économiques. C’est dans cet esprit que le ministre des ressources marines, Temauri Foster a tenu à informer les représentants des syndicats de pêche des raisons qui ont contraint le gouvernement à adopté une hausse du prix des carburants, de 5 francs pour le secteur de la pêche.

Le ministre des ressources marines, Temauri Foster lance un appel aux professionnels de la pêche qui envisagent un blocage de la passe de Papeete : « le secteur de la pêche est une des activités les plus aidées par le Pays. Aussi, en cette période de vache maigre il doit contribuer à l’effort général consenti. Chaque professionnel connaît les avantages qui lui sont accordés par le Pays, alors je les invite tous à réfléchir, dans l’intérêt de leur profession mais surtout, dans celui de l’ensemble des professions constituant notre économie ».

Pour rappel, en octobre 2011 alors qu’une hausse du prix des carburants de 5 francs était envisagée, fixant le prix du « carburant pêche » au détail à 50 francs, le gouvernement, en raison d’une volonté de soutenir cette filière, avait décidé de maintenir le prix des hydrocarbures à hauteur de 45 francs/litre, jusqu’à la fin décembre 2011. Cet engagement, le gouvernement l’a respecté et même prolongé.

Dans un contexte mondial difficile où « économie » rime avec « effort global », le retour à l’équilibre des comptes du FRPH sera fonction de l’engagement de tous les acteurs économiques du Pays. Des efforts que le ministre, Temauri Foster sait difficiles à mettre en œuvre mais qui, au travers d’une volonté unanime, publique et privée, permettra de pérenniser ce fonds de régulation du prix des hydrocarbures. A défaut, nous y serons contraint par la hausse inéluctable de la matière première, en raison de l’épuisement des ressources et d’une forte demande des Pays émergents.

Sur sollicitation des professionnels de la pêche le ministre des ressources marines, Temauri Foster a retenu le principe d’une prochaine rencontre en présence du Président du Pays, Oscar Manutahi, Temaru et du ministre de l’économie, Pierre Frébault.

Rédigé par communiqué ministère des ressources de la mer le Mercredi 4 Juillet 2012 à 16:28 | Lu 1165 fois