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Cancer : le Tep Scan présenté à Patrick Howell à l’Institut Gustave Roussy


FRANCE, le 22 mai 2015. (COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE) Le ministre de la Santé et des solidarités, Patrick Howell, s’est rendu jeudi après-midi à l’Institut Gustave Roussy (IGR), premier centre européen de lutte contre le cancer, pour observer les possibilités de prise en charge de cette maladie, offertes par la technologie Tep Scan (Tomographie par émission de positrons). Il a été reçu par le professeur Martin Schlumberger, chef du département d’imagerie médicale et du service de médecine nucléaire de l’établissement.

« Le cancer est un gros problème sanitaire pour nous, tant sur le plan curatif que préventif. Or, il apparaît aujourd’hui que cette technique d’imagerie médicale est incontournable pour créer les conditions d’un traitement efficace et approprié contre cette maladie », a indiqué Patrick Howell à l’issue de la visite.

Le Tep Scan permet d’identifier des lésions plus petites que celles détectées par scanner ou imagerie par résonance magnétique (IRM). L’examen, très précis, présente aussi l’avantage de fournir des informations sur l’efficacité thérapeutique du traitement.

Amortir l’investissement

« Nous avons les locaux pour installer un Tep Scan en Polynésie française et c’est le souhait de notre service d’oncologie. Il convient toutefois d’en estimer les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. C’était l’objectif de ma venue à l’IGR », a précisé le ministre.

A ses yeux, il est notamment important d’effectuer en amont, une projection financière, à long terme, sur les coûts d’acquisition et d’entretien d’un tel équipement, et sur la manière d’amortir cet investissement considérable. Une étude d’autant plus justifiée que la mise en place d’un Tep Scan à Tahiti, devrait être couplée à l’acquisition d’un cyclotron.

« Répondre au mieux aux besoins de notre population en matière de santé »

En effet, pour qu’une tumeur soit détectée, le patient doit auparavant se voir administrer un produit radioactif dont les doses ne peuvent être conçues que par cet appareil.

Du fait de l’importance des coûts engendrés par cette technologie, le seuil de population pour la mise en place d’un Tep Scan en métropole est généralement d’un million d’habitants.

« Nous en sommes loin, mais nous avons un problème humain à régler. Nous estimerons la décision qu’il convient de prendre pour répondre au mieux aux besoins de notre population en matière de santé », a cependant souligné Patrick Howell.

Visite aux malades polynésiens soignés à Paris

« Lorsque l’on est touché par une longue maladie, l’aspect familial est primordial. Les Polynésiens contraints d’être traités en métropole, sont souvent confrontés à des situations brutales de dépaysement et d’isolement. Nous voulons créer les conditions pour que nos patients puissent être soignés chez nous autant que possible »,a-t-il insisté.

Avant de conclure sa mission à Paris, le ministre s’est rendu vendredi matin à la Croisée Saint Jean, dans le 12ème arrondissement, pour rendre visite aux malades polynésiens en évacuation sanitaire, et leur apporter son soutien.

Rédigé par Présidence de la Polynésie Française le Vendredi 22 Mai 2015 à 13:06 | Lu 1377 fois