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Bob Sinclar à Tahiti : "J'arrive avec toute l'énergie de ma musique !"


Accrochez vos ceintures, Bob Sinclar vient faire décoller le public tahitien le 7 avril !
Accrochez vos ceintures, Bob Sinclar vient faire décoller le public tahitien le 7 avril !
PAPEETE, le 21 mars 2017 - Comme Tahiti Infos l'a révélé le 1er février, le maître de la dance music se produira au fenua pour la première fois le 7 avril. Depuis une scène géante, Bob Sinclar ("Love Generation", "World, Hold On", "Rock This Party"…) sera aux platines pour faire danser les 3 000 personnes attendues rue Jeanne-d'Arc, à Papeete. À quelques jours de l'événement, le porte-drapeau de la French touch dans les clubs du monde entier nous a accordé une interview exclusive !


Comment est née votre passion pour la musique ?
"Quand j’étais jeune, je rêvais d’être sportif professionnel. J’ai commencé tôt le football et le tennis, j’adorais ça, mais malheureusement je n’avais aucun talent… J’ai toujours eu une relation physique avec la musique et c’est cette sensibilité-là qui a fait que j’ai voulu découvrir plus de sons. La première fois que j’ai vu un DJ mixer dans un club, ça a été une révélation. La dynamique du son et son contact avec le public me fascinaient. J’ai très vite acheté des platines et beaucoup de disques vinyles, du rap au début et ensuite je me suis construit ma propre culture musicale en allant chercher les classiques de la funk, de la soul et du jazz. Petit à petit, j'ai acquis du matériel pour composer et en 1994, j'ai créé mon label Yellow Productions avec mon meilleur ami (Alain Ho, alias DJ Yellow, ndlr) et l’aventure a vraiment commencé. À l’époque, c’était bien plus compliqué pour faire de la musique, le matériel n’était pas aussi performant. Aujourd’hui, grâce à l’évolution de la technologie, des ordinateurs et des logiciels, tous les jeunes peuvent créer leur propre "home studio et laisser s’exprimer leur talent. La culture électro est partout !"

Pourquoi avoir choisi l'électro, et notamment la house, en particulier ?
"Cela a été une évolution naturelle. Au départ, je voulais créer des instrumentaux pour des rappeurs, mais il n’existait pas beaucoup d’artistes en France à ce moment-là, donc j’ai fait de "l’acid jazz" en associant des rythmes hip-hop avec des musiciens live. Petit à petit, le tempo a commencé à s’accélérer et l’idée de recycler de la musique disco est venue. Ensuite, tout s’est enchaîné autour d’une musique dance plutôt métissée aux couleurs reggae, ragga, brésilienne et disco. J’ai appris au contact de grands musiciens et chanteurs à composer, produire et arranger ma musique. J’aime le partage des sessions musicales avec des gens de grand talent, ça me procure des émotions extraordinaires."

Comment définiriez-vous votre style ?
"Je fais de la dance music, tout simplement. J’aime faire danser les gens et j’espère juste qu’à chaque fois que je sors un disque les gens se disent que c’est du Bob Sinclar, car je ne veux en aucun cas copier qui que ce soit ou suivre le style du moment ; j’essaie de produire une musique hors du temps avec une belle énergie. J’aime aussi qu’il y ait un brin de nostalgie dans mes sons ou mes mélodies, c’est ça ma french touch. (Sourire)"

DJ, remixeur et producteur, vous avez de nombreuses casquettes…
"Ce sont des casquettes qui ne vont pas les unes sans les autres. Pour être un bon producteur de dance music, il faut être DJ pour la comprendre ; pour être un bon remixeur, il faut savoir amener n’importe quel style de music sur un dancefloor et donc connaître les secrets du DJ ; et enfin pour être un bon DJ, il faut comprendre l’énergie de la musique, la connaître et savoir l’apprivoiser pour raconter son histoire."

Quels sont les événements les plus marquants de votre carrière ?
"Par ordre chronologique : la création de mon label Yellow Productions en 1994, la sortie de mon premier album "Paradise" en 1998, puis mon titre "Love Generation" et mon album "Western Dream" en 2005. Mon prix "Best dance music producer aux World Music Awards à Londres (2006) et ma nomination aux Grammy Awards à Los Angeles pour mon album "Made in Jamaïca" (2009) ont été en outre des moments forts. De même que le lancement de ma soirée "Paris by night" et de ma résidence hebdomadaire au Pacha à Ibiza en 2015."

"Venir jouer ma musique à Tahiti, c’est que du bonheur !"

"Tahiti est un rêve d’enfant" pour la star internationale.
"Tahiti est un rêve d’enfant" pour la star internationale.
Joachim Garraud s'est produit en décembre dernier à Tahiti : quel écho avez-vous eu de son séjour ?
"Il a nagé avec les requins ! (Sourire) J’avoue qu’à la suite de l’événement, il m’a tout de suite appelé et m’a dit que les gens étaient incroyables et que les organisateurs souhaitaient me faire venir. Il est souvent très difficile de trouver les bons organisateurs et aujourd’hui avec Florian Sodoyer de Synergence, vous avez une équipe solide. Cela faisait longtemps que je rêvais de venir vous voir !"

Entretenez-vous toujours de bonnes relations avec lui et David Guetta, avec qui vous avez lancé le mouvement électro ?
"C’est une question qui revient souvent, les gens se demandent s'il y a de la rivalité entre nous. Il est évident que non, nous nous connaissons tous les trois depuis 30 ans et nous avons partagé beaucoup de moments de studio et de mix en club. Encore aujourd’hui à Ibiza, où chaque année on se réunit le 14 juillet avec David Guetta et Martin Solveig pour célébrer notre fête nationale au Pacha. Quand un artiste explose, il pousse la scène électro toute entière : David à amener la dance music au niveau de la pop, Joachim est un producteur génial… On a chacun notre style et un son propre, ce qui crée une émulation forte."

C'est la première fois que vous venez à Tahiti ?
"Oui ce sera mon premier voyage chez vous. La Polynésie a été filmée, photographiée et peinte par des artistes et des gens du monde entier ; par leur accueil et leur beauté, vos îles ont une belle réputation, un rayonnement et une aura impressionnants. Le film "Itinéraire d’un enfant gâté" avec Jean-Paul Belmondo a été un grand moment de cinéma pour moi, j’ai toujours rêvé d’aller là, dans ce lagon… Aujourd’hui, je vais venir y jouer ma musique, c’est que du bonheur !"

Qu'attendez-vous de votre séjour en Polynésie ?
"Je sais que je ne serai pas déçu et plus encore, mais c’est à vous que je pose cette question, j’espère être à la hauteur de votre accueil… Ma passion est de jouer ma musique pour faire danser les gens partout dans le monde et de découvrir de nouveaux endroits. Tahiti est un rêve d’enfant, et donc un passage obligé pour continuer à rêver."

Qu'allez-vous réserver au public local dans votre "show live" ?
"Attention, je ne suis qu’un DJ, je ne suis pas James Brown ! (Rire) Mais j’arrive avec toute l’énergie de ma musique, tous les tubes et les nouveaux titres qui arrivent cette année."

Quels sont vos prochains projets ?
"Je vais réaliser plusieurs singles cette année sur le label hollandais Spinnin et je prépare par ailleurs ma résidence au Pacha, à Ibiza, avec ma soirée "Paris by night" à partir du 27 mai et jusqu’au 7 octobre."

Un message pour vos fans polynésiens ?
"Je veux mon collier à fleurs… (Sourire) LOVE !"

3 000 personnes attendues rue Jeanne-d'Arc

Comme lors du set de Joachim Garraud en décembre dernier, la rue Jeanne-d'Arc sera entièrement fermée pour accueillir cet événement exceptionnel.
Comme lors du set de Joachim Garraud en décembre dernier, la rue Jeanne-d'Arc sera entièrement fermée pour accueillir cet événement exceptionnel.
Le Hélios Tahiti propose depuis son ouverture une programmation riche, accueillant des DJs et des groupes locaux et internationaux pour la plupart invités par des sociétés de production, comme Synergence qui fait venir Bob Sinclar. L'établissement a mis en œuvre une configuration spéciale, incluant la rue Jeanne-d'Arc, pour ces occasions particulières. Présenté aux instances de la Ville de Papeete, qui a donné son accord, et mis en œuvre avec le soutien des commerçants de la rue, ce principe permet d'accueillir jusqu'à 3 000 personnes dans des conditions de concert festives. Aroma Salmon, directeur du Hélios Tahiti, répond à nos questions.

Comment as-tu obtenu ces autorisations ?
"Il est essentiel pour moi de travailler avec tous ceux qui sont concernés par cet espace, mais surtout de mettre en avant la sécurité. C'est ce qui prime à mes yeux et je suis allé à la rencontre de chacun dans cet esprit : la mairie de Papeete et ses services de police et de sécurité, ainsi que la Direction de la sécurité publique (DSP), qui ont bien voulu me faire confiance, mais aussi les commerçants, le directeur du Vaima, sans oublier Père Christophe, qui tient une place importante pour tous les Polynésiens. Nous sommes vraiment bien accompagnés, j'ai beaucoup de chance !"

Pourquoi ne pas aller dans une salle existante pour ce type de concert ?
"La rue Jeanne-d'Arc est privilégiée, elle a de l'allure et fait partie du pôle Vaima, elle est au cœur de la ville, le symbole est fort : on est PK 0… C'est aussi un bel endroit où la sécurité peut être mise en place comme il convient, aussi bien que dans un autre espace de spectacle. Et puis, c'est là qu'est le Hélios."

Sur quoi se porte toute ton attention pour cette soirée ?
"C'est un très gros challenge : les artistes viennent donner le meilleur d'eux-mêmes, le public vient passer une belle soirée, ce sont des moments magiques et en même temps, une grosse pression pour que tout se déroule comme il faut."

Concrètement, quelles sont tes contraintes ?
"Une commission de sécurité doit valider les installations et notre organisation. Nous avons aussi des consignes à respecter, qui sont définies par la mairie et la police : nous devons finir avant minuit dans la rue et rendre l'espace à la circulation dans la foulée. Il y aura une quarantaine d'agents de sécurité, et autant d'employés au service du public. Rien ne doit être laissé au hasard pour que les spectateurs passent une bonne soirée sans débordement. Pour la venue de Bob Sinclar, invité par Synergence, le Hélios met ainsi tout en œuvre pour accueillir les 3 000 personnes attendues dans les meilleures conditions."

Infos pratiques

Vendredi 7 avril
Rue Jeanne-d'Arc, Papeete
De 18 heures à 22 heures : première partie avec les DJs locaux Temae Records, Mr olSon, Yannos et Sam
De 22 heures à minuit : set de Bob Sinclar
Tarifs : 3 500 Fcfp (pré-vente) ; 4 500 Fcfp (sur place) ; 8 000 Fcfp (VIP)
Billets en vente à Bose centre Vaima et sur www.synergence-tahiti.com
Interdit aux mineurs

Lire aussi l'article paru le 1er février sur notre site Tahiti Infos





Rédigé par Dominique Schmitt le Mercredi 22 Mars 2017 à 04:00 | Lu 14811 fois