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Bientôt un statut pour les "taties communales" ?


En Polynésie française, le niveau de réméunération des "taties communales" varie entre le Smig et 227 000 Fcfp par mois.
En Polynésie française, le niveau de réméunération des "taties communales" varie entre le Smig et 227 000 Fcfp par mois.
PAPEETE, le 8 juillet 2016. Les "taties communales" ont un rôle indispensable dans les écoles. Le CESC travaille sur la rédaction d'un vœu pour demander de créer pour elles un statut sur le modèle des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelle (Atsem) qui existent en métropole.

On ne sait toujours pas qui assurera à la prochaine rentrée l'accueil périscolaire des élèves de maternelle et primaire de Papeete. Mi-juin, la fédération des associations de parents de l'élèves des écoles publiques de Papeete (FAPEEP) avait adressé un courrier au maire de Papeete dans lequel elle expliquait ne plus vouloir assumer la surveillance des enfants en période périscolaire. "A l'heure actuelle, hormis le personnel non formé, rémunéré par ces associations, les agents recrutés par les communes, en qualité de techniciens de surface dans les écoles, assurent également cette surveillance, ainsi que d'autres tâches qui ne relèvent, en principe pas, de leurs attributions", souligne le CESC dans un projet de vœu. Ce texte devait être examiné vendredi pour être soumis au vote des membres mais a finalement été reporté. Les membres du CESC ont souhaité avoir plus de temps pour travailler sur ce thème.

La quatrième institution du Pays s'est saisi du dossier. Pour elle, il faut que le statut des agents communaux assurant ces tâches soit "régularisé, dans un cadre d'emplois spécifique, tel qu'il existe en métropole".

Dans l'Hexagone, les personnels communaux affectés à ces fonctions sont les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem). Ceux-ci sont chargés d'accueillir les enfants dans la classe, les aider à s'habiller et se déshabiller, à préparer les activités récréatives avec l'enseignant, à accompagner les enfants aux toilettes, à la cantine…
"Au regard de ces éléments, les 'taties communales' exercent de manière historique, dans les écoles maternelles le métier d'Atsem, sans pour autant en avoir le statut professionnel et sans bénéficier du niveau de rémunération équivalent", souligne le CESC dans le projet de vœu.

La création d'un statut local des Atsem aurait plusieurs avantages selon le CESC. D'abord cela "donnerait accès à d'autres formations en relations avec la petite enfance (auxiliaire de puériculture, CAP petite enfance) pour les personnels communaux aujourd'hui en poste dans les écoles maternelles de la Polynésie", énumère le CESC. Ensuite, "ce serait une marque de reconnaissance pour le travail fourni depuis des années par ces taties". Enfin, cela permettrait "à des personnes justifiant d'une expérience d'au moins quatre ans auprès des jeunes enfants, notamment dans un cadre associatif ou privé, de faire valider leur acquis, par le biais du (..) concours (permettant de devenir Atsem)".
Ce projet de vœu doit être soumis au vote des membres du CESC le 19 juillet.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 8 Juillet 2016 à 14:47 | Lu 4133 fois