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Bartolone attendu vendredi en N-Calédonie dans un climat houleux


Nouméa, France | AFP | jeudi 23/04/2015 - Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone effectue à partir de vendredi une visite officielle en Nouvelle-Calédonie, où il sera accueilli par une manifestation "contre l'indépendance", organisée par deux formations affiliées à l'UMP.

La visite de M.Bartolone intervient alors que la perspective du référendum d'autodétermination, qui doit avoir lieu au plus tard en 2018 dans l'archipel, suscite de vives tensions sur la scène politique locale.

Le président de l'Assemblée nationale sera accompagné de Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des Lois, et de Philippe Gosselin, député UMP de la Manche et vice-président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Ils seront à Nouméa jusqu'au 29 avril.

Vendredi en fin de matinée, après avoir été reçu par le gouvernement collégial de ce territoire autonome, Claude Bartolone s'exprimera devant les élus du Congrès, à l'occasion d'une séance solennelle.

A la même heure, le Rassemblement-UMP et l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF) organisent une manifestation avec pour mot d'ordre "Tous Calédoniens, tous Français. Non à l'indépendance" et pour protester contre la politique du gouvernement.

"On dénonce la dérive vers l'indépendance qui se déroule en ce moment. Le gouvernement socialiste est partisan et n'écoute que la voix des indépendantistes alors que la majorité des Calédoniens est contre l'indépendance", a déclaré à l'AFP Virginie Ruffenach, secrétaire générale adjointe du R-UMP.

Les deux partis, qui représentent 14 élus sur 54 au Congrès, reprochent notamment au gouvernement de ne pas avoir prévu l'inscription automatique des natifs de Nouvelle-Calédonie sur la liste électorale spéciale pour le référendum, dans un projet de loi qui sera examiné en juin au Sénat.

Seule l'inscription automatique des personnes de statut civil coutumier, dont relève la majorité des Kanaks, est envisagée mais le gouvernement s'est dit ouvert à des amendements lors de la discussion parlementaire.

Le R-UMP et l'UCF estiment également que l'élection le 1er avril dernier de Philippe Germain (Calédonien ensemble CE, centre droit) à la tête du gouvernement collégial, grâce à l'appui de "ministres" indépendantistes, s'est faite "avec la complicité de l'Etat".

En conflit avec le R-UMP et l'UCF, Calédonie Ensemble a cependant aussi appelé à manifester mais uniquement pour "le rétablissement de la justice électorale entre tous les Calédoniens".

Rédigé par () le Jeudi 23 Avril 2015 à 06:11 | Lu 748 fois