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Assemblée : une cadre licenciée pour absentéisme chronique n’obtient pas sa réintégration


Sous le coup d’une demande de sanction disciplinaire pour "absences répétées, non respect des horaires de travail, absence de conscience professionnelle et comportement irrespectueux", cette employée en poste depuis 25 ans avait été licenciée pour abandon de poste en octobre 2015.
Sous le coup d’une demande de sanction disciplinaire pour "absences répétées, non respect des horaires de travail, absence de conscience professionnelle et comportement irrespectueux", cette employée en poste depuis 25 ans avait été licenciée pour abandon de poste en octobre 2015.
PAPEETE, 1er mai 2016 - Une employée de l’assemblée licenciée pour abandon de poste a vu sa demande de réintégration déboutée en justice ce vendredi.

Cette secrétaire d’administration en poste depuis 25 ans à l’assemblée avait présenté des taux d’absentéisme de 42 % en 2008, 42,7 % en 2009, 63 % en 2010 et 69,3 % en 2011. Elle se trouvait depuis 2012 sous le coup d’une demande de sanction disciplinaire transmise par sa supérieure hiérarchique au président de l’assemblée pour "absences répétées, non respect des horaires de travail, absence de conscience professionnelle et comportement irrespectueux" et avait déjà fait l’objet d’un entretien amiable de recadrage fin 2013, de la part du président de l’institution.

L'affaire avait pris une tournure critique lorsqu'en 2015, elle ne s’était pas rendue à son travail les 20, 21 et 22 juillet, alors qu’elle apparaissait le 21 juillet à la télévision dans le cadre de ses activités d’élue municipale à Punaauia.

Prévenue d’un possible licenciement pour abandon de poste, elle s’était de nouveau absentée les 11, 12 et 14 août 2015, sans justification, puis du 21 septembre jusqu’à ce qu’un arrêté de radiation soit pris à son encontre le 2 octobre 2015. Une mise en demeure de reprendre ses fonctions le 1er octobre à 7 h 30 étant restée sans effet.

Le tribunal administratif de Polynésie française était saisi d’une demande d’annulation de cet arrêt de radiation. La requête a été rejetée par une décision rendue vendredi.

La malheureuse défendait que la mise en demeure de rejoindre son poste lui avait été signifiée alors qu’elle se trouvait en arrêt de travail pour maladie, ce qui est irrégulier. Et que compte tenu de son état de santé, le délai qui lui était accordé pour reprendre ses fonctions était trop bref pour lui permettre de régulariser son absence ou reprendre ses fonctions. Qu’enfin, "le fax de l’assemblée de la Polynésie française étant hors d’usage, elle s’est efforcée de joindre son employeur en adressant le 22 septembre 2015 à ses collègues son arrêt de travail du 19 septembre au 2 octobre 2015".

Le tribunal a considéré que la mise en demeure reçue le lundi 28 septembre 2015 à 17 h 25 lui intimant de rejoindre son poste le jeudi 1er octobre à 7 h 30, lui laissait un délai suffisant pour régulariser son absence ou reprendre ses fonctions et qu’en ne transmettant pas ses documents aux services de l’assemblée l’intéressée s'était placée en situation d’abandon de poste.

Rédigé par JPV le Dimanche 1 Mai 2016 à 12:00 | Lu 12251 fois