Tahiti Infos

Après les élections à Tonga, le temps des négociations


Lord Tu’ivakano
Lord Tu’ivakano
NUKU’ALOFA, vendredi 28 novembre 2014 (Flash d’Océanie) – Les élections législatives tenues jeudi à Tonga n’ont pas entraîné de changements notables au sein de l’assemblée législative de ce royaume du Pacifique Sud, où des réforme démocratiques sont en cours depuis 2010.
Sur les neuf sièges encore réserves aux nobles et membres de la famille royale, huit sont restés aux mains des sortants, élus par leurs pairs.
Parmi les députés nobles reconduits : le Premier ministre sortant, Lord Tu’ivakano, qui avait accédé à ce poste à l’issue des précédentes législatives, en 2010.

Pour le reste (17 des 26 sièges de l’Assemblée), désormais ouverts à la représentation populaire directe sous une classification « roturiers », ce sont par contre douze élus qui font leur entrée en politique.
Certains élus de longue date, comme le chef de file du mouvement pro-démocratie, Akilisi Pohiva, ont retrouvé sans difficulté leur siège.
M. Pohiva a été élu sans discontinuer depuis 1987 dans la première circonscription de l’île principale, Tongatapu.
Il a toutefois indiqué qu’au terme de cette nouvelle législature, il ne comptait pas briguer un nouveau mandat.
Désormais, les nouveaux députés, aristocrates et roturiers confondus, devront ensemble négocier et élire un Premier ministre qui sera ensuite chargé de composer un gouvernement.


Paradoxalement, malgré l’enclenchement du processus de réformes lors des précédentes législatives de 2010, c’est un Noble, Lord Tu’ivakano, qui avait pris la tête du gouvernement, profitant ainsi de divisions au sein du mouvement pro-démocratie, alors que sous les précédentes législatures pré-réformes, c’est un roturier, Fred Sevele, qui avait dirigé l’exécutif.

Depuis 2010, et après de violentes émeutes pro-démocratie dans la capitale Nuku’alofa, Tonga a enclenché un processus de réformes progressives, censées assurer une plus grande représentativité des élus « roturiers » qui, jusqu’alors, ne représentaient qu’une minorité des sièges de l’Assemblée législative (le reste étant constitué, sous forme de sièges réservés, de Nobles et membres de la famille royale).
Alors que cette proportion a augmenté lors des récents scrutins, cette années, les quelque 51.000 électeurs tongiens devaient choisir parmi une cohorte de 106 candidats (dont 16 femmes), tous en lice pour les 17 sièges « populaires » du Parlement.
Ce processus de réformes à la Tongienne a souvent été comparé, au plan des objectifs, au modèle britannique de monarchie parlementaire.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 28 Novembre 2014 à 05:40 | Lu 225 fois