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Après le Cambodge, l'Australie cherche d'autres candidats à l'accueil des réfugiés


Sydney, Australie | AFP | mardi 06/10/2015 -L'Australie a annoncé mardi qu'elle recherchait d'autres pays candidats à l'accueil de réfugiés car seules quatre personnes ont accepté de s'installer au Cambodge, avec lequel Canberra a conclu un accord en échange d'une aide financière.

La politique d'immigration australienne est extrêmement restrictive.

Les bateaux de clandestins sont systématiquement refoulés par la marine australienne. Ceux qui parviennent néanmoins à gagner les rives sont placés dans des camps de rétention sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur l'île de Nauru, dans l'océan Pacifique. Même si leur demande d'asile est jugée légitime après instruction de leur dossier, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.

L'Australie a signé en septembre 2014 un accord controversé avec le Cambodge, l'un des pays les plus pauvres du monde, prévoyant que les migrants ayant obtenu le statut de réfugié à Nauru puissent, s'ils le veulent, s'installer de façon permanente au Cambodge. En contrepartie, Pnom Penh recevra des millions de dollars d'aide sur quatre ans. Mais seules quatre personnes ont accepté cette solution.

"Nous travaillons sur d'autres options bilatérales, et nous y travaillons depuis un moment", a déclaré le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton sur ABC, sans préciser de quel pays il s'agissait.

D'après lui, les demandeurs d'asile sont dissuadés d'aller au Cambodge par les associations de défense des droits de l'Homme.

"Le Cambodge est une option disponible et la situation est difficile car des défenseurs des droits des réfugiés probablement bien intentionnés disent aux gens sur Nauru, +n'acceptez pas leur offre+".

La minuscule République de Nauru a annoncé lundi qu'elle ouvrirait les portes de son camp de rétention, où vivent plus de 600 personnes dont les demandes d'asile n'ont pas été instruites. Elles seront désormais autorisées à aller et venir librement sur l'île.

Les défenseurs des droits des réfugiés, d'après lesquels de nombreux abus sont commis dans les camps, ont salué la décision de Nauru tout en disant qu'elle ne résoudrait pas le problème posé par le séjour indéfini de réfugiés sur un territoire minuscule.

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Rédigé par () le Mardi 6 Octobre 2015 à 06:24 | Lu 242 fois