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Agression de la cathédrale : cinq mineurs en garde à vue


PAPEETE, 26 novembre 2014 – Cinq mineurs sont maintenus en garde à vue dans les locaux du commissariat de Police, soupçonnés d’avoir participé activement à l’agression d’un jeune homme de 17 ans, en fin de semaine dernière place de la cathédrale.

Cinq mineurs âgés de 14 à 17 ans sont entendus en garde à vue depuis ce mardi, dans le cadre de l’enquête suite à l’agression d’un jeune homme de 17 ans, dans la nuit de vendredi à samedi derniers, place de la cathédrale. Ils ont été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance de la ville de Papeete et sont tous déjà défavorablement connus par les services de Police. Ils ont reconnu les faits lors de leur audition.

Trois d’entre eux doivent être déférés au parquet de Papeete ce jeudi, puis présentés à un juge d'instruction. Ils pourraient être mis en examen pour vol avec violence et en réunion. Leur placement en détention provisoire devrait également être requis. La Police a identifié deux autres agresseurs soupçonnés, des mineurs également qu’elle recherche depuis.

Dans la nuit de vendredi à samedi 22 novembre derniers, un jeune homme de 17 ans a été violemment agressé par les membres d’un groupe d’une quinzaine de personnes alors qu’il se trouvait avec des camarades, assis sur le muret de l’agence Banque de Polynésie du quartier de la cathédrale de Papeete. Il semble que le motif ait été de lui dérober son téléphone portable. Le premier coup aurait été porté par un jeune de 14 ans.

Personne ne bouge

La victime venait d’assister en famille à la soirée Tahiti music awards, sur le front de mer. Il avait convenu avec ses parents de rentrer avec un ami. Il s’est fait attaquer aux environs de minuit et demi.

Sur les images de vidéosurveillance, les enquêteurs ont pu constater que plusieurs témoins ont assisté à l’agression. "Personne ne réagit", déplore un enquêteur. "Pas même un coup de fil. Comme si c’était normal…".

Les témoins de cette agression sont aujourd’hui passibles de poursuites pour non assistance à personne en danger.
La victime a été hospitalisée dans la nuit de samedi. Aujourd’hui ses blessures sont plus psychologiques que physiques. Il demeure passablement en état de choc.

Sa mère avait lancé un appel à témoins dès ce dimanche, par le biais du réseau social Facebook et refuse depuis de communiquer pour ne pas interférer dans l’enquête conduite par les forces de l’ordre.

Rédigé par JPV le Mercredi 26 Novembre 2014 à 16:59 | Lu 2213 fois