Tahiti Infos

Affaire d'escroquerie: "Quand je tenais une victime, j'avais envie de la saigner!"


La femme de 47 ans qui est mise en cause dans la lourde affaire d'escroquerie diligentée par la brigade de Faa'a a été décrite par le capitaine chargé de l'affaire, comme un être froid et vénal. " C'est un véritable escroc, explique-t'il à la presse, qui agit de façon méthodique, organisée. Comme souvent, ces personnes sont encouragées par un sentiment - éphémère, certes- d'impunité. Elle tentent un premier coup, ne sont pas prises, en tentent un deuxième, puis c'est l'engrenage... elle prennent goût à l'argent facile, s'installent dans un mode de vie luxueux, et tant qu'elles ne sont pas arrêtées, ont le sentiment qu'elle peuvent continuer..."
"Bien souvent, les victimes ne portent pas plainte immédiatement,"
explique-t'il encore," soit parce qu'elles ont honte de s'être fait avoir, soient parce qu'elles ne souhaitent pas que l'affaire s'ébruite pour des raisons qui les regardent. Ce qui fait que la personne continue ses méfaits, aggravant chaque fois un peu plus son cas."

C'est ainsi que la contrevenante, que nous appellerons S. est entrée dans le monde de l'escroquerie à grande échelle. S. aime l'argent, les hôtels de luxe, les grosses berlines, les voyages. Devenue dépendante de son mode de vie, elle ne recule devant rien, falsifie des documents, utilise de fausses identités. Installée longtemps à Faa'a, elle commet une grande partie de ses filouteries dans les îles. Depuis quelques mois elle résidait à Ahe. C'est là que la gendarmerie a localisé son mari . Ce dernier devait forcément profiter de la situation confortable.

La gendarmerie de Faa'a
La gendarmerie de Faa'a
C'est en recoupant un certains nombre de pièces concordantes suite à une plainte déposée à Bora Bora que la brigade de Faa'a a réussi à faire le lien qui l'a menée vers S. "Elle a des enfants, elle a compris qu'il valait mieux qu'elle parle, elle a avoué, mais à présent il nous faut réunir les pièces, ce n'est pas simple car il y a des documents à Ahe, à Raiatea, l'enquête ne fait que commencer, et elle pourrait durer plusieurs mois." conclu le capitaine de gendarmerie. "Quoiqu'il en soit ces affaires finissent toujours par tomber, on espère que les victimes vont se faire connaître, ce qui nous aidera à avancer."
Pour l'heure, la femme a été incarcéré en préventive à la prison de nuutania au terme de sa garde à vue. Elle devra à présent répondre de ses actes devant le juge d'instruction et encourt une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 5 ans.

Lire la description des délits

Rédigé par () le Vendredi 28 Septembre 2012 à 15:36 | Lu 3187 fois