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7 ans ferme et maintien en détention contre le violeur de la plage Matira à Bora Bora (Màj)


Le procès de l'agresseur sexuel d'une jeune fille de militaire, en octobre 2015 à Bora Bora, s'est déroulé ce matin à huis clos partiel devant le tribunal correctionnel.
Le procès de l'agresseur sexuel d'une jeune fille de militaire, en octobre 2015 à Bora Bora, s'est déroulé ce matin à huis clos partiel devant le tribunal correctionnel.
PAPEETE, le 30 août 2016 - Alan Mai, homme frustre et désœuvré de 38 ans, était jugé ce mardi matin devant le tribunal correctionnel pour avoir frappé et agressé sexuellement, en octobre 2015 dans les toilettes publiques de la plage Matira, une adolescente de 17 ans en vacances avec sa famille à Bora Bora. La victime était la fille d'un militaire métropolitain affecté depuis quelques semaines à peine en Polynésie française.


"Je n'ai pas de haine, pas de rancœur contre la Polynésie et les Polynésiens, c'est arrivé ici comme cela aurait pu arriver en métropole. On était au mauvais endroit au mauvais moment, maintenant je souhaite que cet homme pense au mal qu'il a fait chaque jour qu'il passera en prison, et qu'il paie ses dettes envers la société, et envers ma fille". C'est par une déclaration tout en sagesse que le père de la jeune fille de 17 ans violentée et agressée sexuellement le 17 octobre 2015 dans les toilettes publiques de la plage Matira, à Bora Bora, a réagi ce mardi matin à l'issue du procès de l'agresseur de son enfant.

Le ministère public a requis 7 ans de prison ferme et maintien en détention contre le prévenu, un polynésien de 38 ans frustre et désœuvré qui a reconnu les faits mais n'a pas vraiment donné le sentiment d'avoir saisi la portée des dégâts que sa "pulsion" a provoqué dans cette famille. C'est la peine maximale encourue. Le tribunal vient de rendre sa décision et il a suivi ces réquisitions.

Paka et disette sexuelle

Arrivée en Polynésie française depuis quelques semaines à peine, suite à l'affectation du père de la victime, un militaire métropolitain, au fenua, la petite famille passait quelques jours de bon temps à Bora Bora quand le drame a eu lieu. C'est la mère de la malheureuse, trouvant l'absence de sa fille un peu longue et partie à sa recherche, qui avait mis fin à l'agression en découvrant l'adolescente prostrée dans les toilettes publiques de la plage Matira. L'agresseur, lui, sera interpellé quelques heures plus tard par les gendarmes, de retour sur les lieux de son forfait pour récupérer… le scooter qu'il avait abandonné dans sa fuite. Placé en garde à vue, il reconnaîtra immédiatement les faits. Il est détenu depuis.

Fumeur de paka, cet homme de 38 ans au parcours de vie pour le moins chaotique a demandé pardon ce matin à l'audience. Sans pour autant paraître très préoccupé par les conséquences de son geste sur la victime et sa famille. Pour expliquer son passage à l'acte, le prévenu raconte qu'il était en période de disette sexuelle, qu'il venait d'avoir une relation sexuelle avec une tahitienne dans une cabine voisine en échange d'un peu de paka –sans que cela ait pu être vérifié- et qu'il a été séduit par cette jeune fille qui se rendait aux toilettes. Sans lui demander son reste, il lui assènera deux coups de poings avant d'abuser d'elle. La malheureuse, choquée et sidérée, ne pourra pas résister à cet homme à la carrure d'athlète.

Le cauchemar au paradis

"Cette famille a vécu les pires moments de son existences quelques semaines à peine après son installation en Polynésie française, dans la carte postale idyllique de la Polynésie française se trouve aussi renfermé ce que l'on trouve de plus odieux", a martelé l'avocat des parties civiles, Me Bennouar, avant de demander au tribunal, outre la condamnation du prévenu, 1,5 million de francs de dommages et intérêts pour sa cliente tout juste majeure aujourd'hui, et 600 000 francs pour chacun de ses deux parents. "La famille passait un agréable moment dans cette île paradisiaque de Bora Bora, cette jolie jeune fille est allée aux toilettes et lui, soi-disant en disette sexuelle, s'est jeté sur elle sans qu'elle ait le temps de dire ou de faire quoi que ce soit. C'est une agression d'une gravité extrême".

"Heureusement que sa mère s'est inquiétée, cela veut donc dire que l'agression a duré un minimum de temps… On ne sait pas trop ce qui aurait pu se passer ensuite…" s'est pour sa part inquiété le président du tribunal au regard du casier judiciaire du prévenu, un parcours ancré dans la délinquance. "Moi aussi j'ai une fille, je veux m'excuser…", lâche le trentenaire sans convaincre depuis son box, un peu trop détendu. Dans la salle, les proches de la victime, eux, ont la mâchoire serrée.

Responsable de ses actes, le prévenu qui vivait seul à l'époque et qui prétend avoir lui-même été contraint par un homme "de faire des choses pas très propres" dans son enfance, divise les experts. Le psychiatre préconise un suivi médical, pas le psychologue. Il n'avait jamais été condamné pour ce genre de faits par le passé. Déstructuré, il a grandi en l'absence de son père qui s'est suicidé alors qu'il n'avait que 10 ans. Il a quitté l'école en CM 1, a grandi sans référent familial. Le parquet, lui, n'a pas fait dans la nuance en requérant la peine maximale de 7 ans de prison avec maintien en détention contre un "être primaire", "un prédateur qui s'est jeté sur sa proie dans les toilettes" et qui ne mérite "aucune circonstances atténuantes".

Cette affaire était jugée en correctionnelle avec l'accord des parties, mais aurait naturellement pu finir devant une cour d'assises.


"Ma fille a un caractère fort, elle remonte la pente"

Le père de la victime, qui a accepté de s'exprimer à l'issue de l'audience ce matin et en attendant que le jugement tombe, a tenu un discours tout en nuance et en sagesse malgré l'émotion qui montait visiblement en lui par moment : "Du jour au lendemain, c'est le cauchemar. Mais je tiens à dire que je n'ai pas de haine, pas de rancœur contre la Polynésie et les Polynésiens. C'est arrivé ici comme cela aurait pu arriver ailleurs, en métropole. On était au mauvais endroit au mauvais moment. Maintenant je souhaite que cet homme pense au mal qu'il a fait chaque jour qu'il passera en prison, et qu'il paie ses dettes envers la société, et envers ma fille. Il y a je trouve une banalisation de ces agressions dans la société et les gens doivent comprendre que ce sont des faits graves".

Le père de famille qui raconte aussi connaître parfaitement la Polynésie française et les Polynésiens pour y avoir séjourné une première fois, il y a 25 ans, à Moruroa. "J'ai actuellement dix-huit Polynésiens sous mes ordres et tout se passe très bien. Nous allons finir notre séjour en prenant ce qu'il y a de meilleur ici, dans la vie de tous les jours. Heureusement ma fille à un caractère fort, elle remonte la pente bien qu'elle soit suivie psychologiquement. Elle a eu son bac avec mention et elle est en première année de BTS. Nous avons accepté que l'affaire soit jugée devant le tribunal correctionnel et non devant une cour d'assises pour éviter l'épreuve d'un procès sur plusieurs jours. Aujourd'hui, nous voulons tourner la page pour que ma fille continue de vivre normalement. Elle s'en sort, travaille, s'amuse avec ses copains, et elle a des copains polynésiens".

Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 30 Août 2016 à 12:25 | Lu 4959 fois
           



Commentaires

1.Posté par sexopate le 30/08/2016 13:56 | Alerter
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Bora Bora serai un paradis sans Maohi frustré du sexe.

2.Posté par natua T le 31/08/2016 09:57 | Alerter
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dans 7 ans il recidive, garanti a 100% vivement la castration chimique ou alors une bassine avec une douzaine de piranhas et on met le violeur a poil 15 secondes.....c sur il ne violera plus le restant de sa vie...si on lui dit que la prochaine fois on le laisse 1 mn avec les piranhas......les violeurs, les pedophiles.....pour les piranhas

3.Posté par makitchipunana le 01/09/2016 02:11 | Alerter
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Cela arrive trop souvent en Polynésie... des vies sont meurtries même détruites. J'ai été chef d'établissement dans une école à Tahiti. On décelait dans nos équipes éducatives des enfants qui poseraient problème à la société. Pourquoi ne pas ficher ces gens là et permettre aux systèmes éducatifs, sociaux, policiers et juridiques de les encadrer au lieu d'en arriver à des drames. Je suis convaincu que la prévention, l'aide aux familles aideraient ces jeunes à ne pas toujours franchir l'irréparable. Dès qu'ils entreront dans la sphère pénitentiaire ils récidiveront et ne pourront que très difficilement s'en soustraire. Ce n'est qu'un avis...