Tahiti Infos

22 nouveaux bus pour le transport scolaire


PAPEETE, 22 août 2017 - Une inscription budgétaire de 800 millions Fcfp, en autorisation de programme, a été votée mardi lors du collectif budgétaire pour l’acquisition de 22 autobus destinés à renforcer le parc de véhicules de transport en commun, et notamment scolaire.

Trois sociétés de transport en commun interviennent à Tahiti, par délégation de service public, pour le transport scolaire. Le parc de véhicules compte actuellement 108 bus dont certains dans un état vieillissant. Il montre aussi ses limites de capacité d’accueil. Une inscription budgétaire de 800 millions Fcfp, en autorisation de programme, a été votée mardi lors du collectif budgétaire pour l’acquisition de 22 autobus destinés à renforcer le parc de véhicules de transport en commun, et notamment scolaire. Les véhicules pourraient être livrés début 2018.

La représentante Gilda Vaiho s’est émue lundi des conditions de transport scolaire de certains élèves de la Presqu’île. "J'espère que tout le monde va prendre conscience de l'importance de ces bus pour ces élèves", a-t-elle déclaré à Tahiti Infos. "Ensuite, il y a une question de surveillance parce qu'on parle de sécurité dans ces bus. (…) J'ai vécu une situation illégale, où les élèves sont debout, les portes sont ouvertes. S'il arrive un accident, tout le monde sera fautif : le chauffeur, l'opérateur, le responsable, mais aussi les élus, parce qu'on a laissé faire ces conditions".

"Aujourd’hui on vient nous faire la leçon sur la qualité du transport scolaire", s’est insurgé Luc Faatau mardi, lors des débats. "De tout temps, cette question a toujours été épineuse. J’espère juste que cette polémique née sur Facebook n’est pas téléguidée. On vous a présenté la semaine dernière le schéma directeur que nous voulons mettre en œuvre pour le transport scolaire. Les carences sont là ; le parc est à bout de souffle. Tous les véhicules doivent être changés. Vous voudriez que l’on fasse l’exploit de régler en quelques mois ce qui aurait dû l’être depuis plusieurs années. Nous allons nous y attaquer, apporter des réponses. Une première réponse est cette inscription de 800 millions au collectif, pour acquérir des bus que nous mettrons à la disposition des opérateurs".

"Le problème des transports scolaires n’est pas nouveau", a ajouté le Teva Rohfritsch. "Ce gouvernement s’emploie à essayer de le régler. Et on n’a pas attendu que vous vous manifestiez sur Facebook, puisque le projet de collectif vous a été transmis il y a 15 jours".

Les trois conventions de délégations de service public qui organisent le transport scolaire ont été passées en 2008 pour 5 ans, prorogées en 2013 pour 3 ans, puis en 2016 pour une année supplémentaire. Elle devrait encore l’être d’une année de plus au 31 décembre 2017, le temps de mener à terme un nouvel appel à candidature. "L’idée est que les bus qui auront été achetés seront partie prenante de l’appel à candidature et devront être utilisés par le prochain opérateur", avec intégration de cet apport fait par le public dans le tarif du transport.

Rédigé par JPV le Mardi 22 Août 2017 à 16:16 | Lu 5693 fois