Me Wafa Ayed qui défendait les parents du bébé mort, partie civile dans le procès, estime que cette condamnation soulage définitivement la mère du soupçon de culpabilité qui pesait sur elle.
PAPEETE, le 4 mars 2015. Yves T., 28 ans, passera 11 ans en prison à Nuutania pour avoir provoqué la mort d'un bébé de trois mois, le fils de sa belle-sœur qu'il avait frappé parce qu'il pleurait trop. L'avocate générale avait requis ce mercredi le maximum à son encontre c'est-à-dire 20 ans. Les jurés des assises de Papeete ont conclu à la culpabilité du jeune homme en assouplissant néanmoins la peine de réclusion, l'expert psychologue ayant insisté sur le risque quasi nul d'une récidive chez un homme décrit comme normal et même peu violent qui avait littéralement "pété les plombs" ce jour de septembre 2010 à Mahina alors que le bébé avait été confié à sa garde durant un après-midi et une soirée.
Sa culpabilité, l'accusé avait fini par la reconnaître, ce mercredi matin après qu'un expert ait clairement conclu que seuls des coups de poing violents pouvaient provoquer de tels traumatismes cérébraux chez un nourrisson. Ce mercredi après-midi le verdict et la condamnation de l'accusé est surtout un soulagement pour les parents du bébé décédé, particulièrement pour la maman qui, pendant deux ans, s'est interrogée sur sa propre culpabilité en raison d'un accident de poussette, survenu quelques semaines avant le drame. L'avocate de la partie civile, Me Wafa Ayed estime que c'est pour cette femme, un vrai soulagement.
La condamnation de l’oncle violent, par la cour d’assises, est-elle reçue comme un soulagement par cette mère qui avait dû porter le fardeau de la culpabilité pendant 2 ans ?
Me Ayed : C’est un soulagement. On l’a vu très crispée, notamment lorsqu’elle a été amenée à reproduire la scène avec la poussette devant la cour. Elle avait compris qu’elle ne pouvait pas être responsable du décès de son nourrisson. Elle a expliqué au tribunal que jusque il y a encore quelques jours, son mari était persuadé qu’elle était responsable de ça. Cette mère s’est trouvée accusée pendant plus de deux ans par toute sa belle-famille. Ce verdict permet de montrer à tout le monde le vrai responsable du décès de son enfant.
Le verdict reconnaît la culpabilité de l’oncle. Cela pourra-t-il aider la famille à faire le deuil ?
Me Ayed : Je pense en effet qu’ils vont entamer leur deuil. Elle a déclaré qu’elle souhaitait aller de l’avant, maintenant. Les parents n’ont pas réellement exprimé d’animosité particulière. Je pense que c’est aussi une question de conviction religieuse.
Le ministère public avait requis 20 ans de réclusion ; le verdict est de 11 ans. Cette peine vous semble-t-elle satisfaisante ?
Me Ayed : Oui, onze ans ça reste une peine significative, même si elle est bien en-deçà des réquisitions. J’ajoute qu’il est rare que l’avocat général aille jusqu’à demander le maximum. Je pense qu’il y a eu beaucoup d’émotions dans ce procès, parce que ça touche tout un chacun en raison de la victime, un nourrisson. Je pense que les parents sont satisfaits.
Au-delà de la réclusion criminelle, Yves T. devra aussi s'acquitter de diverses sommes au titre des intérêts civils : 3 millions de Fcfp pour chacun des parents pour la mort de leur enfant et un million de Fcfp supplémentaire accordée au titre de compensation pour la souffrance endurée par le bébé.
Sa culpabilité, l'accusé avait fini par la reconnaître, ce mercredi matin après qu'un expert ait clairement conclu que seuls des coups de poing violents pouvaient provoquer de tels traumatismes cérébraux chez un nourrisson. Ce mercredi après-midi le verdict et la condamnation de l'accusé est surtout un soulagement pour les parents du bébé décédé, particulièrement pour la maman qui, pendant deux ans, s'est interrogée sur sa propre culpabilité en raison d'un accident de poussette, survenu quelques semaines avant le drame. L'avocate de la partie civile, Me Wafa Ayed estime que c'est pour cette femme, un vrai soulagement.
La condamnation de l’oncle violent, par la cour d’assises, est-elle reçue comme un soulagement par cette mère qui avait dû porter le fardeau de la culpabilité pendant 2 ans ?
Me Ayed : C’est un soulagement. On l’a vu très crispée, notamment lorsqu’elle a été amenée à reproduire la scène avec la poussette devant la cour. Elle avait compris qu’elle ne pouvait pas être responsable du décès de son nourrisson. Elle a expliqué au tribunal que jusque il y a encore quelques jours, son mari était persuadé qu’elle était responsable de ça. Cette mère s’est trouvée accusée pendant plus de deux ans par toute sa belle-famille. Ce verdict permet de montrer à tout le monde le vrai responsable du décès de son enfant.
Le verdict reconnaît la culpabilité de l’oncle. Cela pourra-t-il aider la famille à faire le deuil ?
Me Ayed : Je pense en effet qu’ils vont entamer leur deuil. Elle a déclaré qu’elle souhaitait aller de l’avant, maintenant. Les parents n’ont pas réellement exprimé d’animosité particulière. Je pense que c’est aussi une question de conviction religieuse.
Le ministère public avait requis 20 ans de réclusion ; le verdict est de 11 ans. Cette peine vous semble-t-elle satisfaisante ?
Me Ayed : Oui, onze ans ça reste une peine significative, même si elle est bien en-deçà des réquisitions. J’ajoute qu’il est rare que l’avocat général aille jusqu’à demander le maximum. Je pense qu’il y a eu beaucoup d’émotions dans ce procès, parce que ça touche tout un chacun en raison de la victime, un nourrisson. Je pense que les parents sont satisfaits.
Au-delà de la réclusion criminelle, Yves T. devra aussi s'acquitter de diverses sommes au titre des intérêts civils : 3 millions de Fcfp pour chacun des parents pour la mort de leur enfant et un million de Fcfp supplémentaire accordée au titre de compensation pour la souffrance endurée par le bébé.
